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Gauvain a 11 ans. Dans une semaine, il entre au collège. Ses cheveux sentent l'herbe chaude, ses yeux verts pétillent de cet été formidable, le dernier de l'enfance, la véritable enfance d'avant l'école des grands. Il n'a pas le temps de penser à cette rentrée, trop occupé à rire et sauter partout comme un cabri. En normandie, près de Dieppe, nous partons nous promener`. Les blés sont longs et dorés comme ses cheveux, les nuages légers filent dans le ciel, il y a sur le sol des milliers d'insectes et petites fleurs à regarder, scarabées, pavots, pâquerettes, dans les champs les ballots de paille sont une armée samouraï, qu'on affronte à coup de mawachi-geri. J'ai emporté mon vieux Canon 550D, et j'attrape à la volée ce qui passe : la nuque encore si fine, le sourire immense, les bras qui s'allongent chaque jour, les gestes rapides, attraper, courir, sauter, s'accroupir, au bord, tout au bord de l'adolescence.
D'autres photos de cette dernière balade estivale sont visibles ici...
Gauvain a 11 ans. Dans une semaine, il entre au collège. Ses cheveux sentent l'herbe chaude, ses yeux verts pétillent de cet été formidable, le dernier de l'enfance, la véritable enfance d'avant l'école des grands. Il n'a pas le temps de penser à cette rentrée, trop occupé à rire et sauter partout comme un cabri. En normandie, près de Dieppe, nous partons nous promener`. Les blés sont longs et dorés comme ses cheveux, les nuages légers filent dans le ciel, il y a sur le sol des milliers d'insectes et petites fleurs à regarder, scarabées, pavots, pâquerettes, dans les champs les ballots de paille sont une armée samouraï, qu'on affronte à coup de mawachi-geri. J'ai emporté mon vieux Canon 550D, et j'attrape à la volée ce qui passe : la nuque encore si fine, le sourire immense, les bras qui s'allongent chaque jour, les gestes rapides, attraper, courir, sauter, s'accroupir, au bord, tout au bord de l'adolescence.
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